Nathalie Aisenberg, Fondation Kinamon « La philanthropie, c’est donner du temps et de l’attention »
Kinamon est une toute jeune fondation, abritée par la Fondation du Judaïsme Français, qui souhaite développer l’aide aux personnes isolées et mener des actions pour favoriser l’accès du plus grand nombre à la musique
Avant de créer votre fondation, Kinamon, étiez-vous déjà engagée dans des actions d’entraide, de philanthropie ?
Dans ma famille, on a toujours prêté attention aux autres. J’ai toujours entendu dire que, même dans les camps, ma grand-mère maternelle, dans la mesure du possible, aidait les autres, ou en tout cas était présente pour beaucoup. A l’école, depuis petite, je m’occupais souvent de ceux qui étaient laissés de côté. Nous avons toujours essayé de soutenir des familles en difficulté, ou des personnes isolées, et pas seulement en faisant des dons. A la synagogue de Blanc-Mesnil nous avons financé les travaux de rénovation de la salle de réception, ce qui a ensuite permis au centre communautaire de la louer.
Nous nous sommes occupés d’un enfant orphelin, pendant trois ans, de la 6e à la 4e – qui était dans la classe de ma fille aînée. Nous avons financé des cours particuliers de soutien scolaire, des cours de sport et l’avons emmené en vacances avec nous. Il est maintenant en Israël et est un jeune homme bien équilibré.
Pour moi la philanthropie n’est pas que donner de l’argent. C’est donner du temps et si besoin de l’attention, voire de l’amour.